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IAOPA (International AOPA)
Prise de position contre les fermetures d’espaces aériens
IAOPA Europe a récemment publié un document de position s’opposant aux restrictions de l’espace aérien en faveur des drones et appelle tous les États membres à ne pas discriminer l’AG au profit des opérateurs de drones.
«U-Space [...] désigne un ensemble de fonc- tions et processus qui visent à intégrer efficace- ment, équitablement et en toute sécurité le tra- fic croissant des drones civils dans l’espace aérien. »
C’est ainsi que l’OFAC [https://www.bazl.admin. ch/bazl/fr/home/bonasavoir/drohnen/wich- tigsten-regeln/uspace.html] décrit la noble intention, telle qu’elle est exprimée à divers endroits. Il est également souvent question d’in- tégrer les drones dans l’espace aérien existant et de le gérer, ce que l’AOPA soutient certainement. Cependant, le dernier règlement sur le U-Space a transformé l’«accès équitable à l’espace aé- rien » en son contraire: l’aviation habitée n’y est pas souhaitée et en est exclue.
L’AESA et la Commission européenne ont dû ré- diger ce règlement dans un délai excessivement court, ce qui fait que de nombreux détails tech- niques et opérationnels restent en suspens.
En raison de l’absence de règles communes de trafic aérien ou de solutions validées de détec- tion et d’évitement, le règlement propose un concept de reconfiguration dynamique de l’es- pace aérien, défini comme la modification tem- poraire de l’espace aérien U-Space en ajustant les limites géographiques de l’espace aérien. Il appartient aux États membres de décider des mesures à prendre et de la manière de concevoir
l’espace aérien U-Space. Cela signifie que des règles différentes peuvent s’appliquer au sein de l’UE – sans qu’il y ait une approche claire et har- monisée.
Priorité aux drones
Jusqu’à présent, on ne sait pas encore comment U-Space peut être mis en pratique. Pour l’ins- tant, la seule solution provisoire possible semble être la séparation de l’espace aérien – une solution qui n’atténue pas nécessairement le risque pour la sécurité et les perturbations opérationnelles associées. Par exemple, le nombre de violations de l’espace aérien a consi- dérablement augmenté ces dernières années, principalement en raison de la complexité de l’espace aérien européen.
Le Danemark a déjà essayé de mettre en place un espace aérien restreint – les autorités natio- nales ont décidé de donner la priorité aux drones sans tenir compte de l’impact négatif que leur décision aurait sur l’aviation générale (AG). Alors que cette tentative a été stoppée par les autorités danoises, l’Espagne a adopté une approche similaire et a défini U-Space comme un espace aérien ségrégué destiné à être utilisé exclusivement par les drones. Les autres États membres n’ont pas encore décidé comment traiter cette question.