Page 16 - pr_279_fr.indd

16
Vie aéronautique en Suisse Avgas 100LL sans plomb
Date d’expiration en automne 2024
Patricia Siebenmann, Responsable Communication AOPA Switzerland
Dans ce cas, le produit chimique TEL ne pourra plus être importé dans l’UE en tant que subs- tance pure. Vous vous demandez peut-être en quoi cela me concerne ?
TEL est l’abréviation de l’additif pour Avgas contenant du plomb, le plomb tétra éthyle. Ce- lui-ci n’est plus produit qu’en Grande-Bretagne. Cet additif souffre depuis longtemps déjà d’une mauvaise image. Sur le plan de la santé, car il est considéré comme nocif pour l’homme et l’envi- ronnement, mais aussi sur le plan politique. Car contrairement à l’aviation, l’industrie automo- bile a réussi à trouver une alternative au carbu- rant au plomb il y a plus de 40 ans déjà.
Si aucune alternative n’est trouvée d’ici l’au- tomne 2024, l’Avgas 100LL devra être importé des États-Unis, ce qui, selon les premières esti- mations, pourrait renchérir le prix de l’Avgas de jusqu’à 1 euro. L’Avgas 100LL ne serait donc plus compétitif et définitivement hors course en tant que carburant. Une situation inacceptable pour de nombreux exploitants, car 16’000 aéronefs en Europe et plus de 100’000 dans le monde uti- lisent encore l’Avgas 100LL.
L’IAOPA européenne, en collaboration avec les associations GAMA (fabricants d’AG), EAS (Euro- pean Air Sports), EBAA (European Business Avia- tion), EHA (European Helicopter), ERAC (aéro- dromes régionaux européens), ECOGAS (entreprises spécialisées dans l’AG) et IAAPS (écoles de pilotage du personnel aéronautique), a publié une déclaration dans le but d’obtenir un report de l’autorisation jusqu’à ce qu’une alter- native sans plomb soit disponible. Mais nous
sommes également conscients que l’utilisation à long terme du TEL ne peut pas être défendue durablement.
Certains aéronefs peuvent également être ex- ploités avec de l’Avgas sans plomb UL 91/96. Et en cas de nouvelle acquisition, il serait préfé- rable d’opter pour un aéronef fonctionnant avec du carburant sans plomb. En faisant un rapide tour d’horizon de mes aérodromes préférés, j’ai toutefois constaté que peu d’entre eux pro- posent déjà de l’Avgas UL 91/96. Et surtout pas ma base d’attache.
Déjà quelques programmes de développement
Mais il se pourrait aussi qu’une percée salvatrice soit enfin réalisée. Le fabricant américain GAMI (General Aviation Modifications, Inc.) a apparem- ment obtenu un succès dans sa recherche d’un
Photo : AOPA Pilot Magazine